L’agent de piste licencié après la chute mortelle d’une hôtesse de l’air à Orly en février 2005 a été mis en examen pour homicide involontaire, indiquait jeudi son avocat, Me Antoine Comte, lors d’une audience devant le Conseil de prud’hommes de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne).
Jusqu’alors entendu comme témoin assisté, le jeune homme a été mis en examen le 1er août par le juge d’instruction de Créteil chargé du dossier « après une longue confrontation », précise Me Comte qui, compte tenu de cet « élément nouveau », a demandé à nouveau au Conseil de prud’hommes un sursis à statuer. La juridiction prud’homale, qui devait examiner jeudi au fond le conflit opposant Air France à l’agent de piste licencié, a renvoyé sa décision devant un juge départiteur (magistrat professionnel).
L’agent incriminé, qui conduisait l’escalier mobile duquel la jeune femme avait chuté le 1er février 2005 - elle est décédée le lendemain des suites de ses blessures - avait été mis à pied dans les jours suivants, avant d’être licencié pour faute lourde par Air France le 26 avril. Il conteste son licenciement qu’il juge « sans cause réelle et sérieuse », selon l’avocat. « Mon client ne peut pas se défendre au fond (NDLR : devant les prud’hommes) puisqu’une procédure pénale est en cours pour déterminer les circonstances et les responsabilités dans l’accident », selon Me Comte. Ce que conteste Me Aurélien Boulanger, qui représente Air France : « Les procédures professionnelles ont-elles été respectées ou pas ? Pour le dire, avez-vous besoin de la procédure pénale ? Non », a lancé l’avocat au Conseil de prud’hommes.
Me Comte a évoqué, en regrettant de ne pouvoir le produire, un rapport de synthèse des enquêteurs de la gendarmerie des transports aériens qui « ont identifié des causes multiples et complexes » à l’accident. Ils ont établi « une chaîne de responsabilités », déclarait-il en marge de l’audience, en citant des défaillances du service maintenance d’Air France : « l’escalier mobile présentait une anomalie depuis deux mois et n’avait pas été réparé », d’après lui. Les gendarmes, selon Me Comte, ont aussi relevé un défaut « d’organisation du vol » car « personne n’avait informé les agents au sol » que le vol ferait l’objet d’un traitement spécifique à son arrivée : l’un des passagers devait être évacué sur un brancard en raison d’un malaise
Jusqu’alors entendu comme témoin assisté, le jeune homme a été mis en examen le 1er août par le juge d’instruction de Créteil chargé du dossier « après une longue confrontation », précise Me Comte qui, compte tenu de cet « élément nouveau », a demandé à nouveau au Conseil de prud’hommes un sursis à statuer. La juridiction prud’homale, qui devait examiner jeudi au fond le conflit opposant Air France à l’agent de piste licencié, a renvoyé sa décision devant un juge départiteur (magistrat professionnel).
L’agent incriminé, qui conduisait l’escalier mobile duquel la jeune femme avait chuté le 1er février 2005 - elle est décédée le lendemain des suites de ses blessures - avait été mis à pied dans les jours suivants, avant d’être licencié pour faute lourde par Air France le 26 avril. Il conteste son licenciement qu’il juge « sans cause réelle et sérieuse », selon l’avocat. « Mon client ne peut pas se défendre au fond (NDLR : devant les prud’hommes) puisqu’une procédure pénale est en cours pour déterminer les circonstances et les responsabilités dans l’accident », selon Me Comte. Ce que conteste Me Aurélien Boulanger, qui représente Air France : « Les procédures professionnelles ont-elles été respectées ou pas ? Pour le dire, avez-vous besoin de la procédure pénale ? Non », a lancé l’avocat au Conseil de prud’hommes.
Me Comte a évoqué, en regrettant de ne pouvoir le produire, un rapport de synthèse des enquêteurs de la gendarmerie des transports aériens qui « ont identifié des causes multiples et complexes » à l’accident. Ils ont établi « une chaîne de responsabilités », déclarait-il en marge de l’audience, en citant des défaillances du service maintenance d’Air France : « l’escalier mobile présentait une anomalie depuis deux mois et n’avait pas été réparé », d’après lui. Les gendarmes, selon Me Comte, ont aussi relevé un défaut « d’organisation du vol » car « personne n’avait informé les agents au sol » que le vol ferait l’objet d’un traitement spécifique à son arrivée : l’un des passagers devait être évacué sur un brancard en raison d’un malaise