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    Biographie de La Fontaine

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    Nombre de messages : 646
    Localisation : Entre les lignes
    Date d'inscription : 26/04/2007

    Biographie de La Fontaine Empty Biographie de La Fontaine

    Message par Admin Ven 23 Mai 2008, 01:51

    Biographie de La Fontaine.
    ________________________________________

    Poète français considéré comme le plus grand fabuliste de l'époque classique.
    On le compare alors à Esope et Phèdre. Il s'inspire des fables de ces derniers pour écrire une partie des siennes,
    publiées en douze livres de 1668 à 1693.


    Naissance dans un milieu rural
    et champêtre.

    De petite noblesse, Jean naît le 8 juillet 1621 puis est baptisé probablement le même jour à Château-Thierry en Champagne où son père, Charles, exerce la charge de "Maître triennal des eaux et forêts" du duché de Chaûry. Il passe toute son enfance dans cette province, un milieu rural et champêtre dont, dit-on, son œuvre porte la marque. Son père, également Maître des Chasses, avait épousé en 1617 une veuve de bonne maison poitevine, Françoise Pidoux.
    Il est peu enclin aux études et à devenir prêtre, seule la littérature l'intéresse.
    Les études de La Fontaine restent mal connues. Probablement les commence-t-il vers 1630, au collège de Château-Thierry, un établissement assez réputé. Cependant, peu enclin à la vie active et aux affaires, sa famille décide vers 1635, de l'envoyer dans un collège parisien, après sa troisième afin de les achever.
    A Paris, il y suit des études de théologie. Il est alors âgé de 19 ans. L'Eglise, premier état du royaume, devrait lui assurer la sécurité. Cependant, pas décidé à respecter la discipline monastique de la Congrégation de l'Oratoire où il reste un peu plus d'une année, la perspective de devenir prêtre ne l'enchante plus. Seule la littérature semble vraiment l'intéresser.
    Il mène une vie dissipée à Paris grâce à ses rentes et à un mariage d'affaire.
    Des études faciles de Droit et l'acquisition d'un diplôme de licencié en Droit pour 20 écus, lui donnent le titre d'"avocat en la cour de Parlement". Il s'installe à Paris en 1646 où il mène une vie dissipée dans les salles de jeux et les cabarets. Il y fréquente Tallemant des Réaux. Il fait partie d'une petite académie littéraire et amicale dite la "table ronde". Ces "Palatins" sont Pellison, Furetière, Maucroix, Charpentier, Cassandre. Cette académie littéraire qui lui offre l'occasion de lire beaucoup, poètes, philosophes grecs et latins, et surtout Malherbe qui lui donne le goût des beaux vers.
    Le 10 novembre 1647, sous la pression paternelle il épouse Marie Héricard de la Ferté Milon (14 ans) qui lui apporte une dot de trente mille livres et des immeuble pour une valeur de douze mille livres. Le 30 octobre 1653, Marie lui donnera un fils, Charles, qu'il délaissera plus tard. Auparavant, en 1652, il achète une charge de maître particulier triennal des eaux et forêts à Château-Thierry pour une valeur de douze mille livres. Plus tard, en 1658, il hérite des deux charges de son père décédé.
    Il fait le choix délibéré de se consacrer à la littérature, et publie ses premiers essais. Il est alors remarqué par Fouquet.
    Enfin, en 1654, Il décida de se consacrer à la littérature et ouvre un salon littéraire à Paris où il vit avec son épouse. Poussé par quelques amis, il se lance sans succès dans une adaptation en vers d'une comédie (L'eunuque) imitée de Térence. L'accumulation des dettes, les faibles revenus de ses charges ainsi que de lourds droits de succession l'obligent à se chercher un protecteur.
    , Racine, La publication du poème héroïque l'Adonis (1658) imité d'Ovide lui vaut l'admiration et la protection de Fouquet (1659) le surintendant du jeune roi Louis XIV. il vit à sa cour à Vaux-le-Vicomte. La Fontaine s'engage à "pensionner" Fouquet en vers. Cette rencontre n'est cependant pas des plus heureuse, puisque le 5 septembre 1661, alors qu'il était en train de composer le Songe de Vaux, Fouquet est disgracié, arrêté à Nantes et enfermé par le roi.
    La Fontaine est donc privé de son protecteur, et poursuivi par la disgrâce royale pour sa fidélité (Ode au roi pour M. Fouquet, 1662). Il juge alors prudent de s'éloigner de la capitale et part un temps dans le Limousin (vraisemblablement à Limoges).
    En pleine disgrâce depuis l'affaire Fouquet, il s'éloigne de Paris et écrits ses Contes libertins.
    L'affaire Fouquet s'étant calmée, il retourne dans sa ville natale en 1664, et pour vivre, se place sous la protection du duc de Bouillon (seigneur de Château-Thierry). Par ses Contes (1665-66-71) frivoles et libertins voire paillards inspirés notamment d'Aristote, il divertit la duchesse de Bouillon nièce de Mazarin. Pour l'époque, ces écrits font scandales et ne se vendent pas.
    Il partage alors son temps entre Paris et Château-Thierry. Ses aventures extra-conjugales ont raison de son mariage. Il se sépare de sa femme et de son fils.
    De retour à la capitale, il est anobli par Marguerite de Lorraine et fréquente dans les cercles les écrivains renommés de l'époque.
    Privé de ressources, il revient à Paris et peut-être par l'entremise de la duchesse de Bouillon, il devient "gentilhomme servant" de Marguerite de Lorraine. Il sert la duchesse douairière d'Orléans, veuve de Gaston d'Orléans, au palais du Luxembourg (le Sénat
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    jasmine7
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    Biographie de La Fontaine Empty Re: Biographie de La Fontaine

    Message par jasmine7 Ven 23 Mai 2008, 04:02

    Les Animaux malades de la Peste
    Livre VII - Fable 1

    Un mal qui répand la terreur,
    Mal que le ciel en sa fureur
    Inventa pour punir les crimes de la terre,
    La peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom),
    Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
    Faisait aux animaux la guerre.
    Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés:
    On n'en voyait point d'occupés
    A chercher le soutien d'une mourante vie;
    Nul mets n'excitait leur envie,
    Ni loups ni renards n'épiaient
    La douce et l'innocente proie;
    Les tourterelles se fuyaient:
    Plus d'amour, partant plus de joie.
    Le lion tint conseil, et dit: «Mes chers amis,
    Je crois que le Ciel a permis
    Pour nos péchés cette infortune;
    Que le plus coupable de nous
    Se sacrifie aux traits du céleste courroux;
    Peut-être il obtiendra la guérison commune.
    L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
    On fait de pareils
    Ne nous flattons donc point, voyons sans indulgence
    L'état de notre conscience
    Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons,
    J'ai dévoré force moutons.
    Que m'avaient-ils fait? Nulle offense;
    Même il m'est arrivé quelquefois de manger
    Le berger.
    Je me dévouerai donc, s'il le faut: mais je pense
    Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi:
    Car on doit souhaiter, selon toute justice,
    Que le plus coupable périsse.
    - Sire, dit le renard, vous êtes trop bon roi;
    Vos scrupules font voir trop de délicatesse.
    Eh bien! manger moutons, canaille, sotte espèce.
    Est-ce un pêché? Non, non. Vous leur fîtes, Seigneur,
    En les croquant, beaucoup d'honneur;
    Et quant au berger, l'on peut dire
    Qu'il était digne de tous maux,
    Etant de ces gens-là qui sur les animaux
    Se font un chimérique empire.»
    Ainsi dit le renard; et flatteurs d'applaudir.
    On n'osa trop approfondir
    Du tigre, ni de l'ours, ni des autres puissances
    Les moins pardonnables offenses:
    Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
    Au dire de chacun, étaient de petits saints.
    L'âne vint à son tour, et dit: «J'ai souvenance
    Qu'en un pré de moines passant,
    La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et, je pense,
    Quelque diable aussi me poussant,
    Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
    Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.»
    A ces mots on cria haro sur le baudet.
    Un loup, quelque peu clerc, prouva par sa harangue
    Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
    Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout le mal.
    Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
    Manger l'herbe d'autrui! quel crime abominable!
    Rien que la mort n'était capable
    D'expier son forfait: on le lui fit bien voir.
    Selon que vous serez puissant ou misérable,
    Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

      La date/heure actuelle est Jeu 02 Mai 2024, 13:43